Suite à notre rencontre avec les responsables de
la Commission pêche européenne à Bruxelles et aux propositions qui s’en sont
suivies, un vent d’espoir régnait au sein des plaisanciers. C’était sans
compter avec l’obstination aveugle des ministres européens qui ont préféré
satisfaire quelques revendications partisanes au détriment de la ressource et
de l’intérêt général. Saluons toutefois l’interdiction de toutes pêches au
filet ciblant le bar et le maintien d’une fermeture pour repos biologique
visant à protéger l’espèce à une période où elle est très vulnérable. Notons
aussi la possibilité octroyée aux pêcheurs de loisir pratiquant dans les zones
situées au sud du 48ème parallèle de pêcher 5 bars par jour et par
pêcheur.
Alors pourquoi une telle disparité avec la zone
nord où les pêcheurs de loisir ne pourront pêcher qu’un bar par jour et par
pêcheur et uniquement au second semestre ! Tout cela est profondément
injuste et incohérent. La Commission l’avait très bien compris et avait proposé
la mise en place d’un quota mensuel de 10 bars par pêcheur sur toutes les
zones. Lors de son passage sur le Nautic, nous avons remis au Secrétaire d’Etat
à la mer une lettre par laquelle nous lui demandions de soutenir avec la plus
grande détermination les propositions de la Commission. On sait aujourd’hui ce
qu’il en est advenu et le manque de considération que le Ministre nous a
manifesté sur ce dossier. Nous tenons à dire à M. Vidalies qui clame aujourd’hui
sa satisfaction que les pêcheurs de loisir français sont profondément
mécontents et ont le sentiment d’avoir été oubliés.
Il nous reste comme vous pouvez le constater
encore beaucoup d’efforts à faire pour convaincre nos élus et nos gouvernants.
Nous venons d’adresser au premier ministre un courrier lui demandant de nous
recevoir pour évoquer avec lui une situation qui met clairement en péril notre
activité et étudier avec ses services la mise en place expérimentale, pour le
second semestre 2017, d’un suivi mensuel de captures comme préconisée par la
Commission européenne… Parallèlement nous allons continuer à travailler pour
2018 avec les instances européennes en espérant enfin des mesures adaptées à la
pêche de loisir en mer et pérenniser ainsi une activité dont le poids
économique et sociologique n’est plus à démontrer.
Vous pouvez compter sur la FNPPSF, avec l’aide des
autres membres de l’EAA et la participation active de l’EFFTA, pour continuer à
mener ce combat avec détermination et pugnacité ! A noter au passage les
commentaires élogieux de l’ensemble de la presse spécialisée qui salue
l’implication de notre fédération dans ce dossier.
La période électorale qui s’annonce sera aussi
l’occasion de faire entendre notre exaspération et notre souhait de voir enfin
la pêche de loisir mieux considérée par nos élus. Nous avons enregistré
quelques avancées qui ne se sont pas avérées suffisantes mais qui préfigurent
des lendemains plus propices.
Ensemble il nous faut persévérer et nous
rassembler encore davantage. La route est longue et parsemée d’embûches. Nous
progressons même si les résultats à court terme ne sont pas à la mesure de nos
espérances et de nos efforts.
Communiqué
FNPPSF