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Grenelle de l’environnement. Réactions aux propos d’André le Berre et position FNPPSF transmis à la presse.

 

 

Si l’on en croit M André le Berre, président du Comité Régional de Bretagne des pêcheurs professionnels, il suffirait donc de confier la gestion de la ressource aux pêcheries professionnelles locales et d’ « encadrer la pêche récréative »  pour assurer la protection de la ressource. Ces deux mesurettes sont, à nos yeux, avant tout destinées à masquer la triste réalité actuelle. Selon certains organismes scientifiques dont la rigueur ne peut être mise en doute, la majorité des espèces pêchées aujourd’hui auront disparu en 2050.

Nous, fédérations de pêcheurs plaisanciers, espérons tout autre chose de ce Grenelle de l’environnement, de véritables mesures pour une pêche durable parmi lesquelles figurent évidemment un strict respect des tailles, la mise en place d’un repos biologique pour toutes les espèces menacées et la limitation des pêches intensives à l’aide de filets pélagiques.

Il est d’ailleurs curieux de constater que les espèces aujourd’hui en difficulté ( Morue, Anchois, Thon rouge…) ne sont qu’exceptionnellement  pêchées par les pêcheurs plaisanciers !

A ces mesures phares, il conviendrait d’adjoindre une meilleure gestion de la bande côtière avec une réelle interdiction de toutes pêches intensives ( filets et chaluts )  dans la bande des 3 milles accompagnée de sanctions accrues envers les contrevenants.

Quant à l’encadrement de la pêche récréative, rappelons qu’il est déjà très conséquent avec une limitation des engins de pêche ( casiers, filet, nombre d’hameçons ) et une limitation des prises à la stricte consommation familiale. La grande majorité des plaisanciers respectent scrupuleusement ces règles. Nous n’ignorons pas qu’il existe, par ailleurs, une minorité de braconniers qui agissent aux yeux de tous. Nous demandons la généralisation d’une convention contre la vente illégale des produits de la mer impliquant tous les acteurs concernés comme il en existe déjà dans certains départements. Ces pratiques illicites doivent disparaître. C’est tout à fait possible à condition de s’en donner les moyens…

La récente enquête nationale sur l’exercice de la pêche de loisir,  réalisée sous l’égide du ministère de l’agriculture et des pêches, confirme le prélèvement infime le la pêche de loisir  sur les stocks soit moins de 2% des prélèvements opérés par les pêcheries professionnelles pour un poids économique supérieur à 2 milliards d’euros soit aussi  plus de 130 euros le kilo de poisson pêché. Cela devrait vous rassurer, monsieur le président, sur nos motivations, nous sommes bien effectivement des plaisanciers pêcheurs qui privilégions avant tout le plaisir plutôt que les aspects mercantiles que vous semblez évoquer !

Plutôt que de songer à légiférer et à encadrer inutilement, nous sommes convaincus  qu’il est préférable d’encourager, de sensibiliser et de responsabiliser les adeptes de la pêche en mer de loisir. C’est en tout cas ce que nous nous sommes engagés à faire dans le cadre d’une pêche propre et durable que nous pourrons léguer aux générations futures…

Rappelons aussi que, comme cela a été très précisé dans une note récente de la DPMA, la mise en place des mesures concernant notre activité de loisir incombe au seul ministère en concertation avec les fédérations représentatives des pêcheurs plaisanciers.

Que chacun balaye donc devant sa porte comme  se plait si souvent à le rappeler M André le Berre sans pour autant se l’appliquer à lui-même !

 

                                                                      

                                                                                                                                                                                            Communiqué FNPPSF

 

DPMA : Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture

 

Article paru dans le Télégramme le 16 octobre 2007 relatant les propos d’André Le Berre

Article faisant partiellement état de nos réactions parus le 19 octobre 2007