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2019 pour le bar : incohérentes et inacceptables…
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du texte publié au Journal Officiel
Notre fédération mène, depuis plusieurs années un combat acharné
pour défendre nos droits de pêche tant au niveau national qu’européen. La
limitation des prises pour les espèces en difficulté s’appuyant sur les seuls
quotas journaliers a conduit aux impasses actuelles. Conscients de cette
situation, nous avons proposé, avec d’autres fédérations représentatives, la
mise en place de quotas mensuels et d’outils de déclaration préalable des
prises pour les espèces en difficulté. Cette approche, plus adaptée à notre
activité, présenterait aussi l’avantage d’évaluer sans ambiguïté le niveau de
prélèvement de la pêche de loisir des espèces menacées, de lutter plus
efficacement contre le braconnage et d’enrayer les récessions actuellement
constatées sur nos activités.
Nous avions proposé, dans le cadre de l’EAA, une limitation
journalière de 3 bars par jour sur l’ensemble du littoral en attendant la mise
en place d’un quota mensuel plus adapté.
Les mesures spécifiques à la préservation de la ressource semblent
étrangement absentes. Le repos biologique et la protection des zones de
reproduction sont pourtant des éléments indispensables au bon équilibre des espèces.
Personne ne peut ignorer que le mauvais état du stock actuel est essentiellement
dû aux massacres perpétrés sur les frayères pendant de longues années. Nous
serons avec les consommateurs sur les lieux de vente pour les inviter à ne pas acheter
de bar sauvage de janvier à mars. Dans cet esprit, nous avons déjà écrit à
toutes les Grandes Surfaces pour les inciter à ne pas commercialiser ce poisson
durant cette période.
De telles décisions sont en totale incohérence avec le plan
pluriannuel porté par Alain Cadec qui nous semble à
la fois plus équilibré et plus cohérent. On nage en plein de désordre et le Ministre
français chargé de la pêche n’y est pas étranger. Nous prenons acte de son
manque d’équité et de considération à l’encontre des pêcheurs plaisanciers qui
sauront, à n’en pas douter, le lui rappeler lors des prochaines élections. Nous
n’avons peut-être pas le pouvoir de nuisance des pêcheurs professionnels mais
nous sommes des millions à voter ! Le temps est peut-être aussi venu de
sortir nos gilets et de manifester notre colère face à des décisions aussi
injustes sur le plan social qu’absurdes et dommageables d’un strict point
de vue économique !
Par votre manque de considération des problématiques liées à la
pêche de loisir, Monsieur le Ministre, vous êtes en train de massacrer une
activité qui concerne près de 3 millions de pêcheurs de loisir en mer et qui
représente un poids économique de près de 3 milliards d’euros. Devant votre apparente
incapacité à appréhender nos difficultés, nous en appelons à l’arbitrage du Premier
ministre pour qu’il intervienne sur ce dossier avant qu’il ne soit trop
tard !
Communiqué FNPP