< Accueil >
Les plaisanciers s’opposent aux mesures
décidées par le Grand Port de Marseille
Après une première mobilisation en octobre, les pêcheurs
sont repartis "au combat", ce matin, contre la réglementation de
la pêche de loisir dans le Grand port maritime de Marseille.
C’est en bateaux, qu'ils ont tenu à manifester. Ils sont
partis de « la passe », entrée du chenal qui relie la Méditerranée à
l'étang de Berre. Près de deux cents bateaux ont
parcouru les 6,5 kilomètres jusqu'au pont levant de Martigues pour montrer aux
autorités, qu’eux, les pêcheurs de loisirs, ne se laisseront pas faire.
Cette contestation remet en cause la réglementation
établie en juillet 2020. Un texte qui nous impose, en bateau ou à pieds sur les
bords du canal, un quota de pêche (5 prises par jours, loup et daurade), mais
aussi des horaires restreints en journée, nous empêchant de pêcher la nuit. Les
rives du chenal dépendant du Grand Port Maritime de Marseille, ne sont plus
toutes accessibles et cela réduit drastiquement les lieux de pêches.
Le collectif a souhaité revenir sur ces points, au début
du mois de mars, avec Jean-Marc Sénateur, sous-préfet. Mais la rencontre fut
sans résultat, Fabrice Vidal un de nos représentants FNPP dans le
collectif explique : « Nous lui avons présenté quelques
éléments qui pouvaient arranger les choses et satisfaire tout le monde, mais nous
n’avons pas été entendus. Les décisions ont été prises sans nous concerter,
sans avoir le point de vue des pêcheurs du bord ni celui des
plaisanciers. »
Le collectif (composé de sociétés nautiques et de 29
associations affiliées à quatre fédérations, dont la FNPP représentant 3000
adhérents dans les Bouches du Rhône et 8000 en PACA) propose notamment que la
pêche de loisir soit encadrée par ses fédérations, aucune étude scientifique ne
permet par ailleurs de dire que la ressource est menacée.
« Nous ne
sommes pas une réserve, il n'y a pas de problème au niveau des ressources, ajoute
Fabrice. Pourquoi nous interdire de pêcher la nuit ? La pêche à la canette
est une tradition à Martigues. » Nous réfutons aussi le chiffre avancé par le Gipreb, selon lequel cette pêche de loisir représenterait
près de 780 tonnes de poissons attrapés chaque année : « La pêche
professionnelle fait 40 tonnes et nous avec nos cannes à pêche, on en ferait près
de 20 fois plus ! La façon avec laquelle ça été calculé n'a rien de fiable
et relève de l’absurde. Ils font cela pour nous accabler. »
Le collectif du Golfe de Fos à l'étang de Berre a montré,
ce samedi 27 mars, sa détermination, à vouloir faire annuler cet acte
administratif, et ce par tous les recours possibles, à défaut de pouvoir
s’asseoir autour d'une table et de réfléchir à une solution commune.
L'un des bateaux transportait les maires de Martigues, de
Port-de-Bouc et de Fos-sur-Mer, qui soutiennent cette contestation.
Communiqué FNPP