Permis Pêche en Mer : Les Plaisanciers voient rouge… 

 

La Table Ronde de Brest , dont le thème d’origine « Pêche professionnelle côtière et pêche récréative : entre cohabitation et compétition ? » s’est transformée en un absurde réquisitoire contre la pêche récréative. Les extrapolations faites à partir d’un seul poisson, le bar, alors qu’une enquête nationale globale est en cours, sont indignes des scientifiques représentés à ce qu’on peut qualifier aujourd’hui de non événement. L’occultation totale, dans les articles de presse qui ont suivis, des véritables problèmes liés à la protection de la ressource pourtant clairement rappelés par Paul VINAY notre représentant FNPPSF, est absolument consternante.

Qui peut croire un seul instant que « l’ encartement » soit la réponse aux problèmes posés ? Le comptage des plaisanciers n’est évidemment qu’un faux prétexte, tous les scientifiques savent pertinemment que l’on peut obtenir toutes ces informations simplement par sondage avec une précision toute aussi bonne et à moindre coût.

Dans ces circonstances, la FNPPSF s’est vu contrainte de publier le communiqué ci-dessous  paru dans la presse et relayé par les médias de l’audio-visuel.

 

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« Les Pêcheurs plaisanciers, chiffres, situation et avenir de l’activité :

 

De très sérieuses études, confirmées par des études complémentaires en cours menées sur l’initiative de la Direction des Pêches (DPMA) montrent qu’environ 3 millions de personnes s’adonnent à la pêche en mer ou du bord ou encore la pratiquent à pied pour la pêche de coquillages

Le total des  prélèvements réalisés par les pêcheurs plaisanciers s’élève à environ 3 % des prélèvements réalisés par les professionnels et déclarés en criée.

Une espèce, le bar, présente un cas particulier et soulève, semble-t-il, des passions dans les milieux scientifiques et professionnels et commence à sérieusement énerver les plaisanciers.

 

En effet, le bar est à la fois la cible des ligneurs professionnels et des plaisanciers qui pratiquent une pêche écologique à la ligne et qui revendiquent la mise en place d’un repos biologique pour préserver ce magnifique poisson.

Mais le bar est aussi la cible des chalutiers qui pour des raisons de rentabilité prélèvent sans vergogne sur les zones de reproduction elles-mêmes.

Le silence observé à cet égard par la communauté scientifique et par les structures de la pêche professionnelle devient consternant. La FNPPSF et la FFPM ont déposé dès 2001 un manifeste pour la mise en place d’un repos biologique. Les plaisanciers et les ligneurs professionnels se battent pour obtenir cette mesure salvatrice, ne récoltant d’ailleurs que le silence et le mépris des industriels de la pêche.

Les scientifiques déclarent en outre régulièrement que le bar va de mieux en mieux

Alors ou est le problème ?

 

Des hypothèses de permis et de quotas, voire de licences, sont alors agitées ici et là, généralement par des personnes qui n’ont aucune qualité ni aucun pouvoir de décision. Ce pouvoir n’appartenant qu’au seul Ministère de la pêche et à sa Direction des Pêches en concertation avec les deux fédérations concernées.

 

Relevons au passage qu’en aucune circonstance, les pêcheurs plaisanciers n’ont été, jusqu’à présent, consultés dans le processus de gestion des réserves halieutiques. Et pourtant toutes les décisions prises les concernent également.

 

D’autre part, croire que l’établissement d’un système de licence ou de permis résoudrait les problèmes de ressource halieutique démontre la courte vue de ses promoteurs.

La priorité des priorités est de lutter contre le braconnage tant professionnel que plaisancier et de limiter les prélèvements intensifs. Les outils existent mais ne sont ni suffisamment développés ni suffisamment appliqués. Il manque surtout une réelle volonté politique d’y parvenir.

Croire que l’ «encartement » résoudrait un problème de comportement est une pure utopie et montre en outre le manque de prise en compte des effets économiques désastreux que cela produirait sur la filière de plaisance et les activités industrielles concernées.

 

Faudra-t-il que les pêcheurs plaisanciers, pour se faire entendre, quittent leurs bateaux pour défiler dans la rue afin de faire entendre leur voix.

La pêche professionnelle a démontré à plusieurs reprises que le système fonctionne. Alors  pourquoi pas aux pêcheurs plaisanciers de le mettre aussi en pratique comme ils l’ont déjà fait en Manche récemment pour des agressions similaires ?  » 

 

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De très nombreux plaisanciers se sont sentis agressés et sont prêts à réagir face à de tels comportements. Le représentant de la pêche professionnelle présent à cette table ronde est même allé jusqu’à nous traiter de « nantis ». Chacun d’entre nous pourra apprécier à sa juste valeur de tels propos !

Plaisanciers, soyez vigilants et rejoignez-nous au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard. A la suite de cette scandaleuse affaire, déjà beaucoup d’entre vous nous rejoignent, d’autres vont suivre… Plus nombreux, il sera plus facile de se faire entendre.

 

Articles parus dans la presse à ce sujet :

 

Article Ouest-France du 01 Février 2007  : Faudra-t-il un permis de pêche récréative ? ils partagent la ressource, leur impact reste méconnu.  Les plaisanciers sont aussi écartés de la gestion.

                  

Article Ouest-France du 13 Février 2007  : Pêche loisir en mer : l’idée d’un permis avance.

 

Article Ouest-France du 1­­6 Février 2007 : Réponse des pêcheurs plaisanciers.  Pêche loisir en mer : les plaisanciers voient rouge.