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< Accueil >                                                             Déclarations du secrétaire d’État chargé de la Mer : étonnement des plaisanciers  

La France dispose du deuxième domaine maritime mondial, derrière celui des États-Unis ; de plus de 10 millions de km², il est présent partout sauf en Arctique.
Dans le but de protéger la biodiversité marine, notre pays a fait le choix de créer et de gérer des aires marines protégées dans toutes ses eaux à travers le monde.
Ce sont autant d’espaces, caractérisés par leur grande diversité, qui favorisent la gestion durable des activités marines.
En février 2022, plus de 33 % des eaux françaises étaient déjà couvertes par au moins une aire marine protégée, dépassant ainsi l’objectif fixé.
Le 21 février 2023, la Commission Européenne s’est fixé le but d’interdire progressivement l’utilisation du chalutage de fond (chaluts, dragues…) dans les aires marines protégées d’ici à 2030,
car c’est ‘’la méthode de pêche la plus consommatrice d’énergie fossile en Europe’’ mais aussi ‘’ la plus dévastatrice des fonds marins’’ selon de nombreuses instances et associations.
Or, nous apprenons avec étonnement les dernières déclarations de notre Secrétaire d’État chargé de la Mer, Monsieur Hervé BERVILLE - en poste depuis le 04 juillet 2022 - :

« Je le dis très clairement, la France – le gouvernement – est totalement opposée à la mise en œuvre de l’interdiction des engins de fond dans les aires marines protégées. Totalement, clairement et fermement »

Rappelons que ce type de matériels est en contact avec le fond, il le racle, avec son bourrelet souvent équipé de chaînes pour le lester et le maintenir au fond.
Évidemment il perturbe ces fonds, ainsi que tous les organismes qui y vivent et est reconnu comme un engin de pêche très peu sélectif même si les techniques permettent d’année en année
de l’améliorer toujours dans le but d’obtenir un meilleur tri (mailles, pingers, électronique, systèmes vidéo). Rappelons que la très grande majorité des bateaux chalutiers français
sont équipés de chaluts de fond et que cette technique est également la plus gourmande en carburant.

Nous serons très attentifs aux conséquences des déclarations pour le moins surprenantes de notre secrétaire d’État alors que les aires marines protégées, si elles le sont réellement, participent évidemment
à restaurer les capacités de l’océan à lutter contre le réchauffement climatique et le déclin des espèces marines, donc également à assurer le maintien des activités de pêche…

Pour mémoire, rappelons qu’il existe des solutions pour empêcher définitivement l’emploi du chalut de fond dans les zones choisies: ce sont les récifs artificiels qui constituent une attirance formidable
pour les espèces ainsi qu’une protection inviolable, sans nécessiter de coûteux moyens de contrôles ; il est regrettable que nous vantions régulièrement leur intérêt sans constater leur multiplication
comme ont su le faire certains pays -ex: le Japon- pour le plus grand bien de leurs ressources marines et de leur pêche professionnelle.

                                                                                                                        Communiqué FNPP