Congrès FNPPSF 2009

Rapport Moral et d’Activité 2008

 

L’année 2008 et ce début d’année 2009 auront été marquées par de nombreux temps forts de la plus haute importance pour notre activité. Nous avons dû faire valoir nos positions et nos propositions. Nous avons encore et toujours dû nous battre contre ceux qui, intentionnellement ou inconsciemment, font l’amalgame entre plus de deux millions de pêcheurs en mer respectueux des règles et de l’environnement et une minorité de braconniers sans scrupules parmi lesquels figurent, faut-il le rappeler, bon nombre d’anciens professionnels. C’est donc à ce travail d’explication et d’information que nous nous sommes prioritairement consacrés avec un certain succès, notamment dans le cadre du Grenelle de l’environnement et des réunions du COMOP N°12 qui s’en sont suivies. Cette tâche est loin d’être terminée et ne s’achèvera probablement jamais. Nous avons réussi à faire valoir un certain nombre de propositions et le principe d’un permis payant semble aujourd’hui écarté. Le combat pour asseoir nos valeurs et nous faire mieux reconnaître reste incommensurable et va nécessiter  beaucoup d’efforts et de vigilance… 

 

Face à la tâche qui nous attend dans les années à venir, il importe avant tout de se rassembler et de rester plus que jamais solidaires…

 

Restons sereins et déterminés. Faisons preuve d’ouverture et de dialogue. Nous n’en serons que  mieux entendus et respectés.

 

La plaisance et la pêche en mer constituent une véritable chance pour la France et les régions littorales. Notre poids économique et sociologique sont encore trop souvent mal connus voire ignorés. A nous d’informer et de convaincre de la pertinence de nos orientations…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ENVIRONNEMENT

 

 

 

Après la mise en place des sites « Natura 2000 » sur l’ensemble du littoral, nous en sommes maintenant aux sites «  Natura 2000 Mer ». Il est important d’être présents dans tous les comités de pilotage et d’être vigilants sur le maintien du libre exercice de nos activités. En principe, les choses devraient bien se passer… Comment pourrait-il en être autrement ? Notre activité de loisir ne perturbe en rien l’équilibre de l’écosystème et encore moins, bien sûr, la préservation de la biodiversité !  Restons cependant vigilants, certains  intégristes de l’environnement pourraient être tentés d’en profiter pour nous imposer d’autres projets sans véritable rapport avec les directives « Oiseau » et « Habitats ».

 

Le parc marin d’Iroise a été créé dans l’imbroglio le plus complet et dans un total mépris des règles démocratiques. Les conclusions de l’enquête publique et les recommandations des commissaires enquêteurs n’ont pas été prises en compte. La composition du comité de gestion est une véritable insulte à l’égard de tous les plaisanciers. Nous y sommes sous-représentés au profit des pêcheurs professionnels et des écologistes. Nous sommes curieux de savoir combien de temps cette alchimie contre nature va pouvoir durer !

 

Nous allons continuer à réclamer une plus juste représentation de notre activité et à demander, dans tous les parcs marins existants ou à venir,  le maintien du libre exercice de la pêche de loisir dans le cadre de la réglementation nationale actuellement en vigueur.

 

Restons vigilants et assurons partout la défense de nos droits. Nos détracteurs sont nombreux et pugnaces. Certains, heureusement peu nombreux, comme par exemple l’Association Robin des Bois, font preuve du plus grand sectarisme à notre égard. Réagissons et combattons avec détermination ces personnes sans scrupule qui font de l’écologie leurs choux gras !

 

Observons attentivement le monde qui nous entoure et jouons pleinement notre de rôle de sentinelle ! Nous éprouvons les pires inquiétudes face aux pollutions qui nous menacent : marées noires et marées vertes, rejets de boues toxiques en mer, risques biologiques. Nous constatons régulièrement des infractions dans ce domaine, parfois avec le laxisme bienveillant de l’Etat.

 

 Depuis plusieurs années, la reconquête de l’eau reste une de nos principales préoccupations. Plus de 80% des pollutions maritimes sont d’origine terrestre !  Ce thème va sans doute devenir un des enjeux des années à venir.

 

La propreté dans les ports est aussi, à nos yeux, un objectif prioritaire. Le carénage pour les petits bateaux de plaisance doit rester facile d’accès et financièrement abordable. Nous devons inciter les responsables des infrastructures portuaires à privilégier les aires de carénage aménagées à partir des aires existantes plutôt que des solutions lourdes et onéreuses nécessitant le grutage et la mise au sec des bateaux. La récupération des déchets passe aussi par la mise en place de structures pratiques et adaptées. Il reste encore beaucoup à faire, la plupart des ports ne sont pas encore aménagés ! Saluons l’initiative de certains ports, encore peu nombreux hélas, qui mettent déjà à disposition de leurs usagers des infrastructures conformes aux normes européennes et adaptées à nos besoins.

 

Concernant les rejets des boues en mer, problème qui se pose avec de plus en plus d’acuité, notre position n’a pas changé : pas de rejets de boues toxiques en mer. En outre, les contrôles réguliers de toxicité des produits rejetés doivent se faire dans la plus grande transparence conformément à la loi.

 

Les silences d’Ifremer sur les impacts environnementaux liés à l’aquaculture et sur le repos biologique sont consternants : un silence, un très grand silence, à nos yeux très révélateur des dysfonctionnements actuels d’Ifremer, d’une dérive perverse visant à soutenir uniquement les projets rentables à court terme sans se soucier des véritables enjeux planétaires. Cela fait plusieurs années que nous questionnons Ifremer sur ces sujets.  Et toujours ce même silence !

 

Aux nombreux sujets déjà pris en compte par la commission environnement viennent s’en ajouter d’autres tout aussi important : la déconstruction des bateaux, les énergies renouvelables ( éoliennes et hydroliennes mais aussi les piles à combustible ), les évolutions techniques sur les produits de carénage et les aménagements des ports et la sensibilisation des usagers aux bonnes pratiques.

 

Entre une surpêche industrielle et une aquaculture non maîtrisée, nous continuons à penser qu’il y a de la place pour une pêche propre et durable, pour une autre approche basée sur la mise en place de récifs artificiels adaptés, un alevinage en milieu naturel protégé et une véritable gestion de la bande côtière dans laquelle les pêches intensives seraient interdites. De nombreux pays ont déjà largement investi dans ce sens, la France et Ifremer, étrangement absents du débat, restent à la traîne. Pourquoi ? Continuons à faire des propositions dans ce sens, je suis convaincu que nous finirons par être entendus…

 

La mer est de plus en plus polluée, certains poissons, coquillages et crustacés présentent des taux alarmants de substances toxiques et hautement néfastes à la santé.  Il est grand temps de prendre des mesures draconiennes sur terre comme sur mer. Faute de quoi dans quelques dizaines d’années, la plupart des espèces pêchées aujourd’hui aurons disparu de la planète.  Quel avenir pour nos enfants et petits enfants ?

 

Le dossier « rejet zéro » concernant la plaisance a beaucoup avancé sous l’impulsion de Grégoire Dolto dans le cadre  du CSNPSN. Nous sommes heureux d’y avoir participé. Il reste beaucoup à faire.

 

 

 

Que chacun prenne ses responsabilités ! C’est à force de pugnacité et de petites avancées que nous construirons le monde de demain.  Nous incitons régulièrement nos adhérents au respect des bonnes pratiques dans tous les domaines, mais c’est l’ensemble de la population qu’il convient d’informer. Nous allons poursuivre la diffusion de notre guide sur les bonnes pratiques sur l’ensemble du littoral. Nous ne pouvons le faire sans l’aide des pouvoirs publics.  La campagne « J’apprends la mer… et je la respecte » devrait nous permettre de  communiquer encore un peu plus sur cette importante opération que nous avons entreprise et qui vise à informer et à sensibiliser tous les adeptes de la pêche en mer aux bonnes pratiques et notamment celles relatives à l’environnement et la sécurité.

 

En matière d’environnement, la plaisance joue un rôle d’excellence et pollue très peu et de moins en moins. N’oublions pas qu’une grande partie (plus de 80%) des pollutions marines sont d’origine terrestres ! A force de tendre en permanence vers la perfection, nous pourrions finir nous griller les ailes. Ce serait stupide et en outre totalement inefficace. Comme en tout autres circonstances , il faut savoir raison garder.

 

 

Nos positions n’ont pas changé, elles s’articulent autour d’un réel équilibre visant à valoriser les pratiques durables dans un réel souci de préservation de la nature sans pour autant tomber dans un protectionnisme excessif où la seule composante environnementale serait prise en compte.

 

 

 Non aux interdits abusifs et aux sectarismes,

 oui à une écologie raisonnée intégrant

les activités humaines et les pratiques traditionnelles.

Telle est notre ligne de conduite…

 

 

 

 

 

 

HALIEUTIQUE

 

L’article 3bis du décret 1317 du 06 septembre 2007 sur la pêche de loisir introduit à la demande des pêcheurs professionnels, au sujet des engins de relevage donne lieu à des interprétations abusives. Nous avons déposé un recours à ce sujet, et proposé une rédaction plus claire et plus adaptée à nos usages. Quelques verbalisations injustifiées ont eu lieu, à Saint-Gilles Croix de Vie et à Querqueville. Dans les deux cas nous sommes intervenus et nous ne comptons pas en rester là. Partout ailleurs, les Affaires Maritimes ont fait preuve du discernement nécessaire. Nous allons poursuivre notre action et demander une reprise du texte actuel de l’article 3bis telle que formulée dans notre recours resté à ce jour sans réponse.

 

La note de la DPMA précisant les interactions entre pêche professionnelle et pêche de loisir constitue une réelle avancée. Nous veillons à sa stricte application. La mise en place de comités de suivi sur l’ensemble des départements littoraux, comme préconisé dans la charte sur la pêche de loisir, devrait compléter harmonieusement le dispositif actuel.

 

L’enquête BVA / Ifremer est aujourd’hui terminée. Les derniers résultats sont connus. La note de synthèse définitive est en cours de rédaction. Retenons ces quelques chiffres essentiels :  nous sommes environ 2,450 millions à pratiquer la pêche en mer sous toutes ses formes. Notre prélèvement, toutes espèces confondues, est dérisoire : moins de 2% des prélèvements opérés par les pêcheries professionnelles. Notre poids économique, par contre, est considérable : environ 2 milliards d’euros par an !  Cela place le prix moyen  du poisson récréatif entre 100 et 200 euros le kilo !

 

Mais au-delà de ces chiffres, se cachent de véritables enjeux sociologiques et économiques. Il est, par exemple, intéressant de remarquer qu’un bar pris en pêche récréative génère 10 à 50 fois plus d’emplois que le même poisson pris au chalut… De simples constatations qui donnent à réfléchir et qui battent en brèche bien des idées reçues. 100 places de ports occupées génèrent 10 emplois répartis sur l’ensemble de la filière nautique. Des dizaines de milliers d’emplois se trouvent ainsi pérennisés.

 

Que dire aussi de notre impact sociologique ? La plaisance et la pêche en mer sont des activités de loisir familiales et intergénérationnelles. C’est aussi une véritable antidote beaucoup plus efficace que tous les anxiolytiques contre la sinistrose, la déprime et le surmenage lié à nos activités professionnelles ! 

 

Après le difficile combat que nous avions dû livrer en Manche, avec le succès que l’on sait, et qui s’est terminé par la mise en place d’un comité de suivi, nous avons dû nous concentrer sur le dossier lié au Grenelle de l’environnement. Il nous a d’abord fallu nous battre pour être entendus ! Nous avons fini par l’être et, grâce à la bonne volonté de tous les participants, nous sommes parvenus à un texte qui, aujourd’hui, fait l’objet d’un large consensus. Je tiens à remercier Mr Jérôme Bignon à qui revient  l’initiative de cette charte et aussi le CSNPSN, son président Mr Gérard D’Aboville et ses deux secrétaires généraux successifs, Mr Vianney Sevaistre et Mr Antoine Pichon,  pour nous avoir grandement facilité la tâche et permis cette concertation objective sans laquelle aucun consensus n’aurait pu être trouvé. Notre esprit constructif, notre sens du dialogue et la pertinence de nos propositions sont apparus au grand jour : respect des tailles, repos biologique, lutte contre le braconnage, marquage spécifique, représentativité auprès des pouvoirs publics autant de thèmes que nous développons depuis quelques années.

Nous avons dû faire beaucoup d’efforts pour en arriver là, beaucoup de concessions aussi. Cette charte pourrait être le commencement d’une aire nouvelle où la concertation et la notion de partage l’emporteraient sur les intérêts partisans.

 

         Cette charte devrait trouver son aboutissement dans le cadre du Grenelle de la Mer et permettre la mise en place de groupes de travail chargés de mettre en œuvre les différentes orientations retenues : déclaration gratuite et obligatoire, marquage spécifique des prises, repos biologique, mise en place des conventions de lutte contre le braconnage et des comités de suivis dans tous les départements littoraux.

 

Tout au long de cet épineux dossier, nous avons reçu le soutien constant de la F.I.N et des industriels du nautisme. Mais que penser  de la passivité criante des industriels de la pêche pourtant concernés au premier chef ! Ils ont dû probablement considérer que d’autres feraient le travail à leur place. Cette attitude est bien regrettable et je tenais publiquement à le dire ! Nous les avons à nouveau sollicités pour être représentés au niveau européen. Aucune aide, aucun retour à ce jour. Cette attitude est tout simplement suicidaire.

 

Il est grand temps de mettre en place une véritable structure opérationnelle impliquant tous les acteurs concernés et capable de réagir efficacement dans de pareilles circonstances. La FNPPSF est prête pour sa part à participer à toute initiative qui pourrait aller dans le sens d’une réelle amélioration des structures existantes…

 

 

 

 

 

Faute d’attendre un arrêté de la DPMA concernant les tailles minimales de capture, nous avons décidé en concertation avec la FFPM de réactualiser nos stocks de planches et de règles en introduisant la notion de tailles préconisées pour les espèces inexplicablement ignorées par les réglementations européennes : maigre, dorade, turbot, barbue, limande… !

Nous avons pu ainsi renouveler nos stocks de planches et de règles et continuer notre travail d’information et de sensibilisation.

 

Nos écoles de pêche et nos interventions en milieu scolaire sont de plus en plus nombreuses. Nous disposons d’une première présentation destinée à toutes les associations qui voudraient se lancer dans l’aventure. Nous allons continuer à travailler dans ce sens de manière à proposer un socle commun mis à la disposition de tous nos clubs et associations affiliés. Il faudra au préalable obtenir les agréments nécessaires auprès de l’éducation nationale.

 

Notre plateforme commune destinée à nos écoles de pêches est aujourd’hui aboutie. Je tiens à remercier tous ceux qui y ont contribué. Cette matière est à la disposition de toutes les associations qui souhaitent créer ou étoffer leur école de pêche. Les données mises en commun ne pourront être utilisées que par les associations qui en feront la demande et qui s’engageront  par ailleurs à ne pas les diffuser et à ne pas en faire un usage lucratif ou commercial.

 

Nos relations avec les industriels du Nautisme sont de plus en plus étroites. Chacun a perçu l’intérêt de renforcer ce partenariat dont l’unique objectif est d’aider au développement harmonieux et à la promotion de la plaisance et de la pêche en mer en France. Quant à nos relations avec les industriels de la pêche,  tout reste à faire. Les récents événements qui ont secoué la pêche récréative et sportive ont été révélateurs des carences actuelles !

 

 

Oui à un nouvel équilibre s’appuyant sur le partage et la concertation entre pêche professionnelle et pêche récréative,

Oui à la mise en place d’une pêche durable et maitrisée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SECURITE

 

 

La D240 est aujourd’hui en place. Il reste bien encore quelques petits détails à peaufiner mais dans l’ensemble le nouveau dispositif semble donner satisfaction. La simplification des textes et la responsabilisation des chefs de bord  constituent une véritable avancée…

Nous aurions souhaité que la dispense des fumigènes et des fusées parachutes accordée aux bateaux disposant d’une VHF ASN couplée à un GPS soit étendue aux bateaux disposant d’une VHF sans ASN et d’un GPS.

 

Le CRR dans sa formule actuelle constitue un obstacle à la généralisation de la VHF dont on sait bien, par ailleurs, qu’elle constitue un élément essentiel du dispositif de sécurité actuel. Ce permis CRR dans sa forme actuelle n’a pas de sens. Nous demandons sa suppression  et/ou son intégration dans le permis côtier.

 

Mr Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports nous a annoncé fort récemment la mise en place d’une météo en boucle en 2009. Après des années d’attente, voilà enfin une bonne nouvelle ! Attendons la mise en place pour apprécier vraiment !

 

Le serpent de mer concernant les engins pyrotechniques n’en finit pas. Incroyable ce pays où l’on est incapable de résoudre un problème certes délicat mais essentiel pour la sécurité des usagers que nous sommes ! La solution qui consiste à limiter par ailleurs le nombre de fusées périmées n’est qu’un pis aller et n’apporte aucune véritable solution sur le fond… Nous souhaitons que le CSNPSN se penche à nouveau sur ce dossier qui nous embarrasse depuis de si nombreuses années. Il est, en effet, grand temps de mettre un terme à cette grotesque situation, indigne d’un pays dit développé !

 

La réforme des permis de conduire les bateaux à moteur s’est faite sans grosses difficultés.  Les investissements nécessaires et le nombre d’heures exigées se traduisent inévitablement par une hausse significative de ce permis. Nous constatons une diminution du nombre de candidats dont il est difficile, en cette période de crise d’en analyser finement les raisons tant elles sont nombreuses ! Les charges liées à la gestion administrative ont considérablement augmenté et constituent un facteur aggravant. Il est important de rappeler le rôle crucial tenu par nos associations qui continuent malgré tout à proposer des préparations aux permis à prix modique.

 

 

 

 

INFRASTRUCTURES PORTUAIRES

 

 

Le fonctionnement des CLUP quand ils existent ne nous pas satisfait pas. Cette concertation de façade n’en est pas vraiment une et la transparence budgétaire est loin d’être évidente. Tout est prétexte à justifier les augmentations des places. L’indexation sur l’indice TP02 et les taxes d’imposition sont terriblement pénalisantes pour les usagers, souvent pris en otages.  Ils sont pourtant les principaux voire parfois les uniques bailleurs de ces infrastructures portuaires !

Nous souhaitons l’ouverture d’un groupe de travail au sein de CSNPSN pour mettre à plat ce dossier et proposer des solutions innovantes et susceptibles de mieux prendre en compte les intérêts des usagers.

 

L’atout économique considérable que constitue la plaisance n’est véritablement pas mis en valeur. Avec une politique plus incitative en ce domaine, la situation économique de bon nombre de départements littoraux seraient significativement améliorée. La plaisance et la pêche en mer sont une véritable chance pour la France, mais nos responsables, curieusement, semblent parfois l’ignorer.

 

A l’occasion du Salon Nautique 2006, on nous avait annoncé une augmentation importante du nombre de places dans les ports. Plus de deux ans après qu’en est-il vraiment ? La plupart des projets semblent enlisés, quelques projets osent voir le jour malgré des contraintes environnementales de plus en plus incontournables. Pourtant les pollutions liées à nos activités sont infimes. C’est ce qui ressort de toutes les enquêtes faites à ce sujet.

Saura-t-on enfin sortir de cet immobilisme ?

 

Nous notons aussi un très grand retard dans les équipements portuaires autant pour les récupérations des déchets que pour  les aires de carénage. Saluons toutefois les efforts considérables faits dans certains ports sans que cela ne pénalise significativement les usagers notamment grâce aux soutiens financiers obtenus auprès des conseils généraux ou des fonds européens spécialement dédiés à ce genre d’investissements.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

COMMUNICATION

 

 

 

Notre communication s’est considérablement étoffée durant ces deux dernières années. Nous en avions fait un de nos objectifs prioritaires. Je note avec satisfaction le chemin parcouru et j’espère que nous n’allons pas en rester là !

 

Notre revue « Pêche  Plaisance » reste notre principal atout. Maintenant  diffusée à plus de 16000 exemplaires, notre revue a atteint un niveau de qualité remarquable. La diffusion aux élus et aux autorités locales, dans tous les ministères concernés par notre activité, nous a permis de mieux nous faire connaître et contribue à améliorer notre crédibilité. Je tiens à remercier publiquement toux ceux qui, de près ou de loin, y contribuent.

 

La diffusion du guide des bonnes pratiques dans les départements où cela a été possible grâce à l’aide des conseils généraux et des communautés de commune, a été pour nous un formidable vecteur de communication. Nous allons poursuivre cette opération en 2009  en espérant la généraliser à tous les départements littoraux. Je compte sur tous les responsables locaux et départementaux pour faire les démarches nécessaires et convaincre les pouvoirs publics mais aussi les sponsors privés de l’intérêt majeur de cette opération destinée avant tout à informer et sensibiliser tous les pêcheurs en Mer.

 

Notre participation à la campagne « J’apprends la Mer… et je la respecte » devrait être aussi  un autre temps fort très important. Ce sera, pour nous, l’occasion de mieux faire connaître les manifestations que nous organisons sur le thème de l’environnement et de la sécurité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EFFECTIFS

 

 

 

Que dire des résultats 2008 si ce n’est qu’ils confirment une progression amorcée en 2002. Malgré la crise notre progression est encore de 14% et le début de l’année 2009 s’annonce très prometteur. De nombreuses associations nous ont contactées et se sont déclarées intéressées par nos actions et nos orientations. Ce que nous récoltons aujourd’hui n’est autre que le fruit d’un travail acharné et de choix pertinents que nous avons faits ensemble depuis quelques années. Je vous invite à relire attentivement les orientations que nous avions esquissées à l’époque. Elles portaient déjà en elles les prémices de ce qui fait notre force aujourd’hui : des propositions cohérentes et lucides pour la pêche récréative en France et la promotion d’une plaisance propre et durable. Les nombreuses associations qui nous rejoignent aujourd’hui le font parce qu’elles ont fait la même analyse et qu’elles savent bien que la meilleure solution pour assurer leur défense et leur avenir, c’est de nous rejoindre.

 

Je voudrais aussi remercier tous les présidents départementaux et régionaux  pour les efforts consentis sur leur secteur, tous les anonymes qui, spontanément,  ont pris leur bâton de pèlerin pour aller porter la bonne parole sur les quais, sur les pontons et autres lieux de notre littoral. Merci à tous d’assurer ainsi la pérennité de notre fédération. Je suis convaincu que, dans les années à venir, nous allons encore considérablement progresser. Parfois les plus beaux rêves peuvent devenir réalité, à force d’obstination et de volonté : Tenez par exemple, si chacun d’entre nous se fixait,  comme objectif de convaincre une personne, je dis bien une personne, de nous rejoindre en 2009, vous imaginez le bond spectaculaire que cela représenterait. Tous ensemble nous pouvons encore faire beaucoup mieux. Je compte sur vous…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

CONCLUSION

 

Notre croissance se confirme et s’amplifie !

C’est pour nous une très grande satisfaction.

 

Nos positions sont cohérentes et pertinentes.

Dans de nombreux domaines nous avons fini par être entendus.

 

 Notre représentativité dans les différentes structures institutionnelles n’est pas encore satisfaisante.

Cela devrait s’améliorer dans les années à venir.

L’application de la Charte Mer et la généralisation des Comités de suivi devrait constituer une première étape importante.

 

Notre souci d’objectivité et de dialogue

 reste plus que jamais notre ligne de conduite.

 

Pour donner encore plus de puissance à notre action,

pour faire valoir nos droits et

promouvoir la plaisance et la pêche en mer, il est primordial de se rassembler,

d’être plus nombreux et plus solidaires.   

 

Nous avons besoin de vous,

 Comme vous avez besoin de nous !

Ensemble, nous pourrons mieux nous faire entendre,

Ensemble et seulement ensemble nous réussirons.

Merci à tous.

 

Jean Kiffer, président de la FNPPSF et  le Comité Directeur de la FNPPSF